lundi 19 septembre 2011

Le pays d'où l'on ne part jamais tout à fait

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-Côte d'Ivoire- Afrique de l'Ouest (1951-1971)

Ma famille a parcouru pendant dix ans ce pays, poussée par la recherche de travail; elle est partie de la région des Lagunes (Abidjan) vers celle du Sud-Comoé (Grand-Bassam), puis celle du Haut-Sassandra (Daloa), enfin celle du N'zi-Comoé (Dimbokro), de nouveau le N'zi-Comoé (sur la plantation et Bocanda) et de retour dans la région des Lagunes.

Stabilisés à Abidjan, nous avons habité différents quartiers: au Plateau, sur la plage de Vridi, au pont F. Houphouët-Boigny, à l'Indénié, au km 3, au bord de la lagune et enfin de nouveau le Plateau.

Dans ma petite enfance, j'ai connu la liberté de vivre en brousse, pleine de couleurs humides, d'odeurs fortes et de bruits étranges avec des animaux divers et variés, je ne suis allée à l'école qu'à l'âge de dix ans. Il s'est écoulé encore dix ans jusqu'à ce que munie d'un diplôme, je rentre, seule en France, poursuivre mes études.

Encore maintenant, j'ai envie et besoin de dire: - Je suis née en Afrique... - en déclinant, avec fierté, mon identité.

Texte et image de caroline_8

1 commentaire:

  1. Je connais ce sentiment de fierté, même s'il s'attache plus à une ville qu'à un continent.
    Je suis né dans la même maternité que vous, à quelques jours ou semaines d'intervalle, le 27 novembre 1951.
    Abidjan est partie intégrante de mon identité, Abidjan m'a construit et me construit.
    Abidjanais je fus, Abidjanais je reste...à jamais.

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