dimanche 18 septembre 2011

Avoir dans une cabane, des rêves d'humanité

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Si la cabane de l'enfance est le refuge, le petit coin bien à soi, c'est l'image même de l'endroit où l'on peut être soi ou autre selon; autant la cabane de l'adulte peut nous ramener à une triste réalité, celle de l'urgence de se protéger, c'est la cabane de la vie, voir la cabane de la (sur)vie. De tout temps, après une guerre, lors d'un crash boursier, d'un cataclysme ou d'une vie de pauvreté, des hommes se construisent des cabanes au cœur de la nature, à la périphérie des villes ou en plein quartier urbain ; des cabanes provisoires, mais qui durent parfois très longtemps.


Et puis, il y a la cabane investie dans un endroit peu destiné à être une habitation. Ce type de logement peut découlé d'un choix de vivre autrement, en marge de la société, bohème et compagnie ; il dénonce une préférence et donc un luxe. Mais le lieu, qui au départ n'est pas une maison, peut être installé comme telle dans l'urgence ou l'inexistence d'une dite maison, par des personnes pauvres, sans ressource autre que la débrouille. L'habitation peut être mobile comme la roulotte, la caravane ou la péniche. Ce sont les maisons nomades qui voyagent.





Le logis peut s'immobiliser pour toujours comme un fuselage d'avion, une quille de bateau retourné ou un bus. Le voyage n'est plus qu'un souvenir, il est accompli et les passagers, dès lors, sont bien à l'abri.





Dans certains pays, on pratique même le déplacement de maisons par voie d'eau, voie ferrée ou routière. Ce sont des maisons qui en changeant de lieu, sont amenées à voyager et ensuite à replanter leurs fondations dans une nouvelle terre.





D'après le dictionnaire des synonymes de la langue française de Pierre Benjamin Lafaye -1861-:
(... ) La maisonnette, la chaumière, la cabane, la hutte, la cahutte, la baraque et la bicoque sont de petites maisons.
La chaumière et la cabane sont des maisons de village, de méchantes maisons. Mais la cabane est encore pire que la chaumière. Dans les chaumières, on trouve sans doute des hommes peu fortunés, qui mènent une vie laborieuse; dans les cabanes, on ne trouve qu'indigence: c'est proprement la maison du pauvre. La cabane se conçoit nécessairement comme misérable.
Les huttes sont plutôt des cabanes de sauvages ou de soldats grossiers, qui ignorent l'art de bâtir; et les cahutes, des cabanes de pauvres paysans ou de pauvres bergers, répandus dans la campagne ou dans les bois. (... )


Les nœuds sacrés de la vraie amitié se forment bien plus facilement sous un humble toit et dans les cabanes des bergers que dans les palais des rois. (L'Arioste)

Texte de caroline_8 inspiré par les photos de TopFoto Gallery

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